Friday, 10 October 2014

Interview with Philippe Chapon at the 2014 Absinthiades


The first weekend in October? It must be time for the Absinthiades, the annual absinthe festival in Pontarlier, France. Sadly I couldn't go (the following week was already hectic enough with the Bar Convent Berlin and the London Cocktail Week). But as we say in England, every cloud (we have a lot here) has a silver lining since my absence provides me an opportunity to have a guest writer, Maxime Ruby. Maxime has his own excellent absinthe blog and who has just started a new French Absinthe Forum. I am delighted to bring you his interview with Philippe Chapon, the president of the organisers of the Absinthiades. It is in French but Google Translate copes with it well.

Merci, Maxime!

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Cette année c’est sous le soleil de Franche comté que ce sont déroulées les 14èmes absinthiades à Pontarlier ; l’occasion, cette fois encore de se rassembler autour de l’absinthe et de rencontrer des passionnées de tout horizon pendant un week-end. Visites de musée, des distilleries, rencontres avec des collectionneurs, des auteurs, dégustations, les activités ne manques pas pendant la manifestation.
Cette année j’en ai profité pour poser quelques questions à Philippe Chapon, le président de l’association des amis du musée de Pontarlier, organisatrice de l’évènement.

Comment est née l’association des amis du musée de Pontarlier ?

L’association a été créé en 1983, à l’époque il n’y avait pas encore de musée, on était en pleine réorganisation du musée municipale  et l’on était plus autour de la peinture franc-comtoise et l’archéologie.  Nous avions quelques objets sur l’absinthe mais très peu. Et puis avec le temps nous avons eu quelques donateurs et cette association permettait aux gens de donner, car on ne pouvait pas donner directement au musée. Aujourd’hui, si cette association était dissoute, tout ce qu’elle a pu acquérir serait reverser au musé de Pontarlier. Donc c’est vraiment, au départ, une association crée pour recevoir les dons. L’absinthe est ressortie des placards  petit à petit même si elle était dans la mémoire des gens, mais il faut reconnaitre qu’il n’y avait pas la même implication qu’en Suisse. On buvait de l’absinthe mais elle venait plutôt du val-de-Travers. On avait bien quelques personnes à Pontarlier ou aux alentours qui distillaient mais ça n’était pas aussi organisé qu’en Suisse. Depuis 1983, il y a eu trois présidents de cette association, je suis donc le troisième.

Comment a commencé l’aventure des absinthiades?

En 2000 l’idée a été de remettre l’absinthe à l’honneur. Aux premières absinthiades en 2000, il ‘y avait pas d’absinthe, ça n’était pas possible à l’époque. A cette époque, si ma mémoire est bonne, en France nous avons l’Absente et la Versinthe qui sont sur le marché, c’est tout ; donc en 2000 c’est surtout une exposition 



avec des objets des collectionneurs, des auteurs ; et le public est là c’est un succès. Dès la deuxième édition on introduit le premier concours avec une dizaine d’absinthes, surtout des macérés et très peu de distillées, pas d’absinthe suisse jusqu’en 2005. Aujourd’hui nous sommes à la 14ème édition et donc à la 13eme édition du concours ; les Absinthes Suisse sont là depuis la légalisation en 2005, les deux premiers qui ont accepté de venir sont Kubler et Claude Alain Bugnon qui à l’époque a créé un produit spécialement pour la France du aux règlementations différents sur le taux de frenchonne entre la France et la Suisse ; il avait donc crée la recette « Marianne » adaptée au marché français. C’était également une volonté d’introduire l’absinthe Suisse sur la Marché Français.

Parallèlement à ces Absinthiades le maire de Pontarlier le secrétaire de la région du val de travers nous avaient réuni suisse et français, conservateurs de musée, représentant municipaux, cultivateurs et l’office du tourisme en nous disant de réfléchir à ce que l’on pourrait faire à propos de l’absinthe, et de réfléchir à ce qui nous réunit. Et qu’est-ce qui nous réunit ? C’est une histoire commune. Personne ne nie que le berceau historique est le Val-de-Travers et le berceau économique c’est Pontarlier. L’un sans l’autre n’aurait pas existé. Donc ce que l’on a imaginé c’est 


le Pays de l’absinthe avec cette route de l’absinthe […] aujourd’hui les absinthiades sont une des manifestations importante de cette route de l’absinthe, et j’espère qu’il y en aura d’autres.

Ça fait environ une quinzaine d’années que l’absinthe est réapparue sur le marché Français, pensez-vous que l’absinthe est en phase de se « repopulariser » ?

Je crois qu’il faut rappeler, qu’au début, on partait de zéro, donc certes, aujourd’hui c’est une niche, mais je pense que cette niche peut progresser ; la preuve, c’est qu’en Suisse aujourd’hui, il me semble qu’il y a environ 35 distillateurs. Aujourd’hui au concours, il y a une absinthe qui venait de Bretagne, des allemands, des tchèques. Ce produit, à mon avis, a un avenir devant soi, mais comment il sera consommé, ça c’est le débat. Est-ce qu’on essaie de rester dans le traditionnel ? Certains barman nous disent qu’on peut faire des cocktails avec. Le  produit a plusieurs cadres. Après c’est aussi le travail des distillateurs…



Comment se sont déroulées les absinthiades de cette année de votre point de vue ?

Ça se passe bien, puisque depuis vendredi soir il y a du monde. Il y a du passage sur les différents sites que ce soit à l’exposition, au musée, à la chapelle. Hier nous aurions pu doubler le jury populaire, beaucoup de gens se proposaient en cas de désistement, donc c’est un moment fort, peut-être que pour les 15ème on doublera le nombre de participants. Moi ce qui me plait toujours c’est qu’il y a qu’il y a des gens qui viennent de partout, des quatre coin de France mais aussi des tchèques, un journaliste  allemand, un japonais, des finlandais. L’idée c’est ça, que les gens viennent, se rencontrent ; distillateurs, amateurs, bloggeurs, absintheurs peu importe comme ils se définissent, que les gens viennent pendant ce week-end et que pendant 2 jours ça vive, et je pense que la-dessus l’objectif est rempli.

L’année prochaine, nous serons en 2015, cela fera un siècle que l’absinthe a été interdite en France. Est-ce que vous prévoyez quelque chose de spécial pour l’occasion?

Oui, on essaiera de booster un peu cette manifestation, de faire quelque choses d’original pour le centenaire. Ensuite les choses restent à définir, mais c’est bien notre idée. Mais il ya aussi une question de moyens financiers, c’est parfois difficile d’inviter des gens, de payer les transports et les hébergements et tout ce qui va avec.

Dernière question, que souhaiteriez-vous faire passer comme message aux personnes qui ne connaissent pas l’absinthe, pour essayer de les inciter à s’y intéresser?

Ah, c’est une bonne question. Déjà aller sur des blogs comme celui-ci, de s’intéresser aux lieux où les gens discutent sur internet, même si parfois on a pu avoir des critiques un peu dures sur les absinthiades ou sur les produits présentés, même si nous tentons d’être le plus rigoureux possible sur les méthodes de choix et de déroulement du concours. A travers ce qui se passe sur internet, quand par exemple les gens parlent d’un bouquin de benoit Noel ou lorsqu’ils découvrent une  nouvelle bouteille, je souhaite puis qu’ils aient envie de voir ou ça se passe, d’où ça vient, qu’ils découvrent le jura, qu’ils passent en suisse ; lorsque les touristes viennent dans le jura, ils le disent : « c’est beau » ; et puis ils peuvent découvrir plein de choses y compris ce produit. Mais lorsqu’on parle de la région,  on peut se dire « des montagnes, il y en a partout, du fromage, il y en a partout, des salaisons, de la neige, c’est  pareil » le Jura est une montagne parmi les autres ;  mais cette Absinthe… il n’y a que nous, le Jura franco-Suisse.


As a footnote, I wanted to add that for many absinthe lovers, the Absinthiades is about "bohomie," and sharing the pleasures of absinthe together. As seen above! And of course the famous competition. In 2014 the top awards went to


 a hitherto unknown blanche (La Harde 68) and a surprising verte (Cherry Rocher). Again the Absinthiades produced a controversial result, which will no doubt be discussed elsewhere!

Next year sees the 15th Absinthiades. If you haven't visited this before, then maybe it's time to go in 2015. Merci, Philippe. Et merci, Maxime.  



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